Les résultats de la dernière campagne nationale de mesure de la qualité de service des réseaux mobiles au Togo ont été publiés mercredi 15 mars par l’Autorité de régulation des communications électroniques et postes (Arcep). Et les conclusions ne sont pas flatteuses pour les deux principaux opérateurs du pays, Togo Cellulaire et Moov Africa Togo. En dépit des nombreuses interpellations, leur qualité de service n’a pas progressé significativement depuis les derniers mois.
L’échantillon de l’enquête était composé de 204 localités administratives, soit 45% de la population togolaise. Les résultats de la campagne ont révélé que le taux de non-conformité aux seuils réglementaires était de 51% pour Togo Cellulaire et de 63% pour Moov Africa Togo.
La qualité de service des opérateurs mobiles a connu une très faible amélioration, respectivement de 8% et 5% pour les deux opérateurs, au cours des dix-huit derniers mois. Les délais d’établissement d’appels voix ont été particulièrement pointés du doigt, avec plus de 98% des localités présentant des non-conformités pour les deux opérateurs. Le taux d’échec de téléchargement de page web était également très élevé, avec plus de 92% pour les deux opérateurs.
Selon l’Arcep, la lenteur de résolution des problèmes de qualité de service est principalement due à une insuffisance des investissements réalisés par les deux opérateurs dans les infrastructures de réseau. En conséquence, une procédure de sanction a été ouverte à l’encontre des deux entreprises afin de les contraindre à réaliser les investissements nécessaires et à prendre toutes les dispositions pour résoudre les problèmes de qualité de service sur l’ensemble du territoire national.
L’Arcep encourage donc Togo Cellulaire et Moov Africa Togo à améliorer dans les plus brefs délais la qualité de leurs services, afin de les rendre conformes aux exigences réglementaires et ce dans toutes les localités du pays. Si les opérateurs ne parviennent pas à améliorer leur qualité de service, ils risquent de subir des sanctions sévères de la part de l’Arcep.