La Coalition des quatorze (14) partis politiques (C14) n’est plus que l’ombre d’elle-même, avec plusieurs démissions à l’arrivée. Pendant ce temps, les Éperviers du Togo se font éliminer pour ce qui devrait être leur neuvième participation à la coupe d’Afrique des nations (Can) de football. Des regrets certes. Mais, in fine, un ouf de soulagement que le peuple togolais doit pousser avec des leçons à tirer.
Pendant presque dix-neuf (19) mois, ils avaient redonné espoir au peuple togolais épris de changement. Ces quatorze (14) acteurs politiques issus de l’opposition démocratique réunis au sein de la Coalition ont lutté, en rangs serrés, depuis août 2017, non sans peines, en faveur de l’adoption des réformes politiques. Malheureusement, sans atteindre l’objectif final, ils ont été rattrapés, dans leur dynamique salutaire, par les vieux démons qui ont toujours retardé la lutte démocratique au Togo.
Le fruit de l’autoritarisme
En effet, tout est parti de l’attitude obscurantiste et égoïste, ajoutée aux micmacs de certains partis qui, du haut leur suffisance, imposent leurs désidératas aux autres formations politiques composant la Coalition. Au premier rang, l’Alliance nationale pour le changement (Anc) marquée, depuis quelques années déjà, par une inconstance déconcertante face aux enjeux de l’heure. L’exemple de la participation de son président national, Jean-Pierre Fabre à la présidentielle de 2015 est toujours resté aux travers de la gorge des togolais qui se sont toujours sentis trahis sans jamais l’avouer haut. Surtout, eu égard à la propension du pouvoir en place qui n’a de cesse développer des stratégies pour s’éterniser au pouvoir. Il n’y a pas longtemps, le parti orange aura encore été ce parti qui a lancé, en premier et de façon stratégique, le débat sur sa participation aux locales qui s’annoncent à grands pas, et ce même sans les réformes. Si des partis comme le Car et le Pnp ont vite vu venir le mal en s’écartant de ce qui semblait être un marché de dupes, ces récurrentes inconduites de l’Anc, auront largement contribué à l’éclatement de cette Coalition, finalement réduites à sept (7) partis sur les quatorze (14).
Les masques tombent !
Loin de s’alarmer, ce désamour entre les leaders des partis membres de la C14 aura été cependant bénéfique au peuple togolais qui sait désormais où se trouvent ses intérêts, mais surtout de mieux connaître ces partis de l’opposition qui ont toujours sabordé la lutte démocratique au profit de leurs intérêts personnels. En attendant les jours suivants pour de se pencher sur les cas du Car et de l’Addi qui, par exemple, se retrouvent à la Ceni, si les réformes se font ou non avant les prochaines échéances électorales, les masques tombent enfin. Et les togolais découvrent les vrais visages de ceux qui ont fait de la lutte politique, un fonds de commerce au dos des millions de togolais qui ne comptaient que sur leurs mobilisations et de la sincérité des leaders de l’opposition pour venir à bout d’un régime cinquantenaire comme celui de Lomé.
Claude et ses Éperviers, l’autre paire de manches !
Sur un autre terrain, ce sont les Éperviers qui se sont fait éliminer par les écureuils du Bénin, dans leur course pour la CAN 2019. Une élimination qui, pour une rare fois, au lieu des tristesses et mélancolies, a plutôt constitué un ouf de soulagement pour le peuple togolais, pourtant attaché à son équipe nationale. Ceci, pour des raisons bien claires.
En effet, c’est un secret de polichinelle que chaque participation du Togo à la phase finale de la messe continentale du football constitue une véritable aubaine pour des réseaux mafieux de se sucrer allègrement sur le dos du contribuable. De nombreuses commissions se créent avec des comptes clair-obscurs. Pour un petit exemple, les 600 millions FCfa de la dernière participation du Togo dont la traçabilité est difficilement convaincante, voire identifiable. A l’arrivée, des millionnaires qui se comptent au détriment de la pauvre population togolaise abusée dans son élan de civisme et de solidarité nationale.
Par ailleurs, cette élimination du Togo permettra à l’Etat de mettre un terme au bail du sélectionneur budgétivore Claude Le Roy payé vachement -des sources parlent d’un salaire mensuel de 25 millions CFA- mais qui, au compteur, affiche un tableau des plus médiocres de l’histoire du football togolais. Conséquence, pour une première CAN à 24 équipes, le Togo s’offre une piteuse et pitoyable dernière place au classement des éliminatoires, derrière l’Algerie, le Bénin et la Gambie. Ceci, au prix d’énormes ressources financières qui auraient pu permettre de construire des écoles et doter des hôpitaux de plateaux techniques dignes de ce nom. Un scanner moderne et fonctionnel, par exemple, pour ce qui est du Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio (CHU-SO) de Lomé.
De bons débarras !
De toute analyse faite, il saute clairement aux yeux que la nature agit en faveur du peuple togolais longtemps berné et désabusé par des acteurs véreux qui n’ont été ni plus ni moins que des zozos qui ricanaient quand le peuple se mettait en transe de bon cœur quand eux ils jouaient leur comédie de businessmen politique et opportunistes footballistiques . A présent , les togolais ont une idée claire de ces véreux concitoyens qui ont plus contribué à retarder le pays que de le faire avancer. Et partant de là, il leur revient donc de savoir tirer les conclusions qui s’imposent, le moment venu. C’est cela la force d’un peuple souverain ! Et celui du Togo en est un.
icilome