Djobo-Babakane Coulibaley a officiellement assumé la présidence de la Cour Constitutionnelle du Togo lors d’une cérémonie marquante le dimanche 28 avril, suite à sa récente nomination par décret présidentiel. La passation de charges, présidée par le ministre des Droits de l’homme, Pacôme Adjourouvi, représente un jalon important dans la continuité institutionnelle du pays.
Lors de cet événement solennel, Kouami Amados-Djoko, président par intérim de la haute juridiction jusqu’alors, a transféré ses fonctions à Djobo-Babakane Coulibaley, successeur d’Abdou Assouma, récemment décédé.
« Au moment où il me faut prendre mes fonctions, j’en mesure les obligations ainsi que les responsabilités car par nature, une juridiction constitutionnelle est agitée par des enjeux saillants qui tiennent à ce qu’elle est directement impliquée dans le processus de distribution, d’exercice et de transmission du pouvoir politique», a déclaré le nouveau président lors de son allocution.
La prise de fonction de Djobo-Babakane Coulibaley à la tête de la Cour Constitutionnelle survient à un moment crucial, juste avant un double scrutin législatif et régional. Aujourd’hui, quelque 4,2 millions de Togolais sont appelés aux urnes pour renouveler l’Assemblée nationale avec l’élection de 113 députés, et pour élire, pour la première fois dans l’histoire du pays, 179 conseillers régionaux destinés à composer le Sénat.
Composée de 9 membres nommés pour six ans renouvelables une seule fois, la Cour constitutionnelle, gardienne de la Constitution, joue un rôle crucial dans ce processus électoral. Elle est chargée de superviser la régularité des opérations de vote, d’examiner les recours électoraux et de valider définitivement les résultats. Ces responsabilités seront déterminantes pour assurer la légitimité des élus et la conformité des procédures avec le cadre légal en vigueur.
Djobo-Babakane Coulibaley assume ses nouvelles fonctions à un moment où le pays attend beaucoup de lui, alors que la nouvelle constitution adoptée par les députés est en attente de promulgation par le Chef de l’État, après un renvoi en deuxième lecture.