Bien que le ministère de l’Economie et des Finances ait retiré, il y a un an, l’agrément à une dizaine de structures de microfinances pour non-respect des textes, la prolifération anarchique se poursuit. L’Association professionnel des systèmes financiers décentralisés au Togo (APSFD-Togo) veut jouer le rôle de gendarmes.
L’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés au Togo a organisé ce 16 août à Lomé une réunion à laquelle ont pris part plusieurs responsables de microfinances. Elle vise à formuler des recommandations censées mettre de l’ordre dans le milieu.
Cette rencontre a permis de faire le point sur les travaux du dernier Conseil National du Crédit (CNC), d’échanger les expériences des Systèmes financiers décentralisés (SFD) respectueux des textes en vigueur. Il est également question de s’approprier des nouveaux textes de la Cellule Nationale de Traitement des Informations financières du Togo (CENTIF) et prendre des mesures pour remédier à la prolifération des structures illégales.
«Il y a plusieurs préoccupations et les autorités monétaires et statutaires ont été obligées d’interpeler l’Association professionnelle pour qu’elle puisse jouer son rôle par rapport à la gouvernance des SFD, surtout à la qualité des portefeuilles du secteur de la microfinance qui n’est pas au point », explique Yombo Odanou, président de l’APSFD-Togo.
Ce dernier ajoute qu’ « il appartient aussi à la population de se diriger vers les SFD agréés. Tout potentiel client doit demander à voir l’agrément avant de faire confiance. Si on se tait, on ira de mal en pis et ce sont les structures légales qui prendront le coup ».
Les SFD pullulent un peu partout dans le pays. Un bon nombre d’entre eux ferment comme ils sont créés, emportant généralement les économies de plusieurs années des pauvres personnes.