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mardi, décembre 17, 2024

La Chronique de Yves de Fréau/ Que sera, sera

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Que sera, sera. Demain n’est jamais bien loin, laissons l’avenir, venir. Que sera, sera. Qui vivra verra. Des mots de Doris Day traduits de l’anglais en français.

Qui vivra au-delà du 24 mars 2019, verra s’affronter dans un duel impitoyable, Ecureuils et Eperviers. L’Afrique, quant à elle, aura juste à cocher sur la liste des qualifiés pour « sa » coupe, le nom d’un des deux pays, terre d’accueil de ces deux espèces. Les choses sont donc assez claires : l’avenir de ces deux sélections nationales, va se dessiner le soir de ce dimanche-là. Et autant ça passera pour l’une, autant ça cassera pour l’autre. Demain, vraiment, n’a jamais été proche, on le savait déjà, par la voix de Doris Day qui assurait, il y a très longtemps déjà que « demain n’est jamais bien loin ». Et donc, « que sera, sera. Qui vivra, verra ».

Ces phrases chantées en anglais, à l’origine par l’actrice américaine, âgée aujourd’hui de 96 ans, restent d’actualités. Elles viennent à point nommé pour offrir comme une sorte de générique au court métrage que les techniciens français, Michel Dussuyer et Claude Le Roy, armés de leurs acteurs respectifs, vont réaliser le 24 mars prochain à Cotonou. C’est là où le ministre des Sports béninois Oswald Homéky avait, le mardi 5 mars déjà, tenu une rencontre avec les membres du comité exécutif de la Fédération Béninoise de Football, avec un ordre du jour assez clair : la réussite du match Bénin-Togo, le dimanche 24 mars 2019. La réussite, il a dit !

Quant à la presse béninoise, elle poursuit sa part de mobilisation en rappelant jours et nuits que « l’enjeu est de taille pour le 11 national du Bénin qui fera face au Togo d’Emmanuel Adébayor  dans un match où tous les deux pays ont encore leur mot à dire. Consciente de l’enjeu, la Fédération Béninoise de Football a sonné la mobilisation nationale autour de l’équipe nationale. Ceci, afin d’offrir au Bénin, sa quatrième CAN depuis la dernière en 2010 ». Au Bénin, on ne pense rien qu’à ça. Qu’à ce nouveau rendez-vous entre ces deux football : l’un, orgueilleux, qui dort paisiblement sur ses lauriers, et l’autre, tout humble, tout petit, qui cherche à devenir grand, et qui se donne les moyens pour y arriver.

Que sera, sera. Demain n’est jamais bien loin, laissons l’avenir, venir. Que sera, sera. Qui vivra verra.

Qui vivra, verra si le football béninois, va finalement arriver à écarter de nouveau celui de son voisin de l’ouest sur la route menant à une CAN. Comme ce fut le cas en 2007. La réponse, on l’aura le 24 mars prochain. On l’aura donc demain. Et on le sait tous : « demain n’est jamais bien loin ». Et Doris Day, l’héroïne du film  « L’Homme qui en savait trop », nous l’a appris, il y a plus d’un demi-siècle.

En ce qui nous concerne, on ne sait presque rien… La seule chose qu’on sait, c’est qu’il serait suicidaire pour le sélectionneur du Togo, Claude Le Roy, de vite oublier la leçon tactique que son compatriote Michel Dussuyer lui avait donnée à l’aller au stade municipal de Lomé, où son grand Adébayor et lui-même, étaient tout petits face aux Ecureuils. Leur échec portait incontestablement la marque du sélectionneur français du Bénin, et le nul vierge que les Ecureuils leur ont imposé, c’était aussi de ce coach, tant sa mise en place tactique avait totalement neutralisé toute velléité togolaise. Pour l’heure, on laisse l’avenir, venir. Que sera, sera. Qui vivra, verra.

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