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mardi, décembre 17, 2024

L’avenir du TOGO dépend de nous tous:le cri d’un compatriote.

Du même auteur

Je m’appelle FORSON Kue, je suis chef d’entreprise en France, diplômé en sciences économiques et gestion des entreprises et en Management. Citoyen togolais intervenant souvent dans les médias internationaux et locaux pour donner mon point de vue sur la situation sociopolitique du Togo. Pour donner suite aux recommandations de la CEDEAO, le 31 juillet 2018 je souhaite attirer l’attention de tout mes compatriotes Togolais de l’intérieur et de la Diaspora sur la nécessité de changer de paradigme d’analyse pour construire ensemble notre mère patrie le Togo.

Aujourd’hui, il est impérieux que chaque Togolaise et chaque Togolais poursuivent ces efforts nobles, la main dans la main, sans reculer devant les difficultés et les sacrifices afin de bâtir un Togo uni, solidaire et prospère. Pour les générations présentes et futures. Nous avons l’impérieux devoir.

Mais quand le pays se trouve à ce point contrarié dans ses aspirations, un manque de volonté, une sorte de faiblesse se répand dans l’esprit public, la nation devient malheureuse. Rien n’est donc plus urgent que de faire le travail de rappel de ce nous sommes, au plus profond pour nous réconcilier avec nous-mêmes et avec notre vocation.

Pour agir, il y a d’abord une question de méthode : méthode de démocratie et méthode de gouvernement.

Je ne crois pas aux décisions brutales. Je ne crois pas qu’on chamboule un pays de fond en comble. Il faut entraîner un pays, lui faire partager les grands choix et pour l’entraîner il faut le rassurer et le convaincre. C’est avec un peuple que l’on gouverne.

Et non pas contre lui ni sans lui.

En tout cas, cela est devenu une loi au temps de l’information continue et internet.

Pour entraîner, encore faut-il partager un diagnostic et avoir une feuille de route.

L’énergie ne pourra se retrouver que dans un climat nouveau de confiance, confiance au terrain, confiance aux acteurs, individuels, en entreprise ou en association.

Pour le Togo, il y a un gisement d’énergie où il retrouvera son rayonnement.

Ainsi le sens de notre lutte doit se comprendre de la manière suivante : tout en souscrivant à la possibilité d’une alternance politique, nous devons avant tout rechercher à développer une véritable culture démocratique, en intégrant les valeurs républicaines dans nos mœurs politiques ; nous pouvons alors parvenir à l’alternance, sans effusion de sang. Ainsi orienté, le débat politique revêt un tout autre sens et mobilise les forces nationales autour de ce concepts concrets et précis. L’acharnement contre certaines personnalités politiques, du seul fait de leur origine ethnique ou sociale, est dévastateur et suicidaire. Accuser des acteurs politiques de trahison, parce qu’ils se concertent avec d’autres responsables à tort comme des ennemis à abattre, est contraire aux valeurs que je défends. La lucidité intellectuelle, la sérénité émotionnelle et la recherche de l’intérêt général permettent de transcender ces tares ; ces qualités illuminent la pensée, facilitent une vision claire des faits et guident les décisions de l’homme d’action.

1. Ma Conviction
Je suis convaincu que notre pays ne peut se tenir debout, avancer avec courage, si nous ne savons pas d’où nous venons. La transmission est au cœur de notre nation. C’est ce qui permettra à chacun de savoir d’où il vient et où il va dans ce monde contemporain ou tout s’accélère et où les repères se brouillent pour le meilleur, mais aussi pour le pire.
Tant que l’on n’a pas accepté d’apprendre de ce que d’autres eux-mêmes ont appris avant nous. On ne construit pas le Togo, ne se projette pas en lui, si on ne s’inscrit pas dans son histoire, sa culture, ses racines et ses figures : SYLVANUS OLYMPIO, NICOLAS GRUNISKY, GNASSINGBE EYADEMA, EDEM KODJO, AGBOYIBOR, GNININVI, DJOBO BOUKARI, SAMA KOFFI, KORTO, ZARIFOU AYEVA, TAVIO AMORIN, BONIN ANDOCH, COLONEL KOFFI KONGO, COLONEL TEPE, KOFFIGOH JOSEPH, GENERAL AMEYI, GENERAL TIDJANI, COLONEL DJAOU NARCISSE, BOB AKITANI, et tous les autres.

Le Togo est un bloc. On ne peut pas à la fois vouloir être Togolais et faire rase du passé. Notre histoire et notre culture, tout ce que les générations précédentes ont à nous transmettre, constituent notre socle commun.
Notre culture est ce qui nous rassemble. Elle nous lie, elle ne doit pas être élitiste au contraire. Cet héritage est notre arme contre la division, c’est notre arme contre la radicalisation de tout genre, c’est notre arme contre la résignation.
Mais transmettre notre culture, nos émotions, nos émerveillements, c’est un peu plus que cela encore. C’est retrouver le sel de notre vie ensemble. Il revient à la nouvelle génération de donner un sens à la vie dans notre pays le Togo. La politique doit porter les valeurs qui sont les nôtres telles que le Travail, la Liberté et l’Amour de la patrie.
Au Togo, notre chère nation des vies sont ruinées au nom de la politique. Il faut que cela change. Il faut de l’imagination pour refonder la nation Togolaise, une volonté continue et de la patience. Il nous faut le goût de vivre autrement dans l’avenir et de nous réconcilier avec nous-mêmes et notre nation à tous égard.

Nous devons mobiliser la société civile tout entière, la diaspora dans tout son ensemble, toute la classe politique autour d’un projet fondé sur la confiance.

Si cette confiance est trahie, il faut que les sanctions tombent et qu’elles soient dures.

Rien ne serait pire au contraire que d’enfermer a priori dans le soupçon des pans entiers de la population Togolaise, en réponse à la propagande d’une minorité et aux crimes d’un petit nombre. Le succès viendra plutôt d’une réconciliation armée-nation et d’une réforme des structures et des moyens de la police et des tribunaux avec au préalable, un examen critique de leurs organisations par la représentation nationale.

Comment assurer la sécurité de chacun dans ce nouveau Togo que nous voulons créer, cette liberté première dont l’Etat de droit est garant ?
L’armée ne peut être qu’un ultime recours. Elle n’est pas la modalité naturelle d’encadrement de la jeunesse ni une force de maintien de l’ordre sur le territoire. Sa finalité est le combat. Reste que l’armée n’est pas faite pour suppléer aux carences du dispositif national de sécurité, ni aux défauts de notre système éducatif. Les missions des armées peuvent être ponctuellement étendues.

2. EDUCATION
Je parle d’une éducation positive ou éclairée : on n’est intelligent qu’à plusieurs. Albert Einstein
“Que désirez-vous le plus pour vos enfants ?”
En majorité nous allons dire : le bonheur, la confiance en soi, la joie, l’épanouissement, l’équilibre, la gentillesse, la santé, la satisfaction, l’amour, une conduite équilibrée et une vie pleine de sens. Pour résumer le bien être arrive en tête de ce que nous souhaitons tous à nos enfants.
“Qu’enseigne-t-on à l’école ?”
La capacité de réflexion, la capacité à s’adapter à un moule, les compétences en langues, et en mathématiques, le sens du travail, l’habitude de passer des examens, la discipline et la réussite.
Je veux une éducation éclairée ou positive pour nos enfants. Elle consiste à apprendre à chaque élève à devenir un meilleur être humain.
L’intelligence, pour importante qu’elle soit, ne reste qu’un outil qui peut être utilisé pour le bien comme pour le mal. L’usage que nous ferons de notre intelligence dépend en fait entièrement des valeurs humaines qui inspirent notre existence. Mais ce faisant l’éducation moderne, trop souvent centrée sur la réussite, l’individualisme et la compétition, n’offre guère de moyens permettant d’apprécier l’importance des valeurs humaines.

L’éducation ne se résume pas à transmettre le savoir et les compétences permettant d’atteindre des buts limités. Elle consiste aussi à ouvrir les yeux de nos enfants sur les droits et les besoins des autres. Il nous incombe de les amener à comprendre que leurs actions ont une dimension universelle, et nous devons trouver un moyen de développer leur empathie innée de manière qu’ils acquièrent un sentiment de responsabilité envers leur prochain.

Car c’est cela qui nous pousse à agir. En fait, s’il nous fallait choisir entre la vertu et le savoir, la vertu serait certainement préférable. Le bon cœur qui en est le fruit est en soi un grand bienfait pour l’humanité. Ce n’est pas le savoir.

L’école ne peut se contenter de transmettre des savoirs, elle doit aussi enseigner les règles et les valeurs de la vie dans notre société Togolaise.
Prévention de la violence, éducation à la santé et à la sexualité, apprentissage de comportements responsables, par exemple autour du thème de la sécurité routière, civisme, sont autant de facettes d’une même ambition : contribuer à former de futurs adultes et des citoyens responsables.

Cet objectif ne peut être atteint qu’en transmettant à nos jeunes la dimension essentielle du respect et de la connaissance de soi-même et autrui, fondements de la vie sociale.

3. JEUNESSE
Notre pays ne mobilise pas tout le potentiel de sa jeunesse. Il est urgent qu’il se mette en situation de le faire.

Cela doit être l’une des premières priorités de l’Etat, à qui il revient d’animer une nouvelle politique. C’est également un enjeu pour tous les acteurs de la société : les collectivités locales, les partenaires sociaux, les acteurs associatifs, les acteurs du monde scolaire et universitaire, les mouvements de jeunesse et d’éducation populaire, les mouvements familiaux, les acteurs de la formation professionnelle et les citoyens eux-mêmes. Un cadre d’intervention commun doit être défini. Il constitue un projet d’ensemble pour la jeunesse.

Il est nécessaire que notre pays adopte une politique nationale de la jeunesse à long terme, qui soit fondée sur un consensus de toutes les forces sociales et politiques du pays, visant à créer dès maintenant et pour la prochaine génération, une jeunesse qui soit autonome, solidaire, responsable et engagée. Une telle politique doit être intégrée : elle s’adresse à toutes les organisations de la jeunesse dans le pays et à tous les ministères.

Cette ambition doit avoir pour épine dorsale la volonté de développer l’autonomie des jeunes, c’est à dire leur capacité à pouvoir assumer intellectuellement et financièrement leur propre existence tout en contribuant à la dynamique de la société Togolaise. Les politiques publiques doivent être construites pour renforcer les capacités des jeunes à être les acteurs de leur vie dans la société.
Cette ambition vise à faire des jeunes des citoyens :
1-autonomes, capables de faire des choix et de gérer leur vie sur le plan personnel et sur le plan social ;
2-solidaires, capables d’agir avec les autres et pour eux, de partager leurs préoccupations ;
3-responsables, capables d’assumer leurs propres actes, de tenir leurs engagements, et d’achever ce qu’ils entreprennent ;
4-engagés, capables de s’affirmer par rapport à des valeurs, une cause ou un idéal et d’agir en conséquence.

CONFIANCE ENTRE NOUS TOGOLAIS
Apaiser les tensions au sein de la société n’est guère plus possible, si les premiers concernés, les Togolais eux-mêmes, ne sont pas partie prenante. Le remède existe pourtant, et il a toute sa place dans notre nation : LA PARTICIPATION DE TOUS

L’expectative des Togolais provient, en effet, d’un sentiment diffus qu’ils ne peuvent, seuls ou groupés, influer réellement sur leur choix qui les concernent. Instaurer la participation partout où se prennent les décisions, constitue l’antidote qui transformera des spectateurs désabusés en citoyens engagés. Elle concerne le salarié qui doit participer aux grands choix et aux résultats de son entreprise. Elle concerne le membre de la communauté citadine ou rurale, qui doit participer aux combats qui concernent son époque, et son espace de vie (défense de l’environnement, équilibre entre les villes). Elle concerne, enfin l’individu qui appartient à une civilisation en mouvement et qui doit participer à son héritage culturel, comme à son devenir.

1- Associer les salariés à la gestion et à la vie de l’entreprise au Togo
2-Associer les salariés aux résultats
3-Création dans toutes les préfectures d’un centre de réflexion et d’action (je l’expliquerai après)
4-Création de dispensaires dans tous les quartiers du Togo (soins prioritaires avec l’aide de la diaspora : à expliquer après)
5-Création de centres dans toutes les préfectures pour l’intégration et suivi des personnes handicapées à la vie sociale (blessés, veuves, orphelins etc…)

LE TRAVAIL DES FEMMES AU TOGO (Hommage aux femmes Togolaises : MERCI A VOUS) 

Nombreux seront ceux qui penseront que mettre en pratique les connaissances actuelles sur la santé des enfants est un travail des femmes.
Mais les femmes ont déjà bien du travail.
Dans le monde en développement, ce sont le plus souvent elles qui produisent la nourriture, qui vendent les produits agricoles, qui vont chercher l’eau, qui ramassent les combustibles, qui nourrissent les animaux, qui défrichent les champs.

Et lorsqu’elles ont fini de travailler à l’extérieur, elles rentrent chez elles pour faire du feu, préparer le repas, nettoyer la maison, faire la lessive, acheter les biens nécessaires et s’occuper des malades et des personnes âgées.

Elles s’occupent aussi des enfants qu’elles mettent au monde.
Les femmes assument des tâches trop nombreuses et trop lourdes.
Le plus grand des défis à relever en matière de communication consiste à faire au Togo (et dans le monde) admettre qu’il est temps à présent pour les hommes de tous les pays de participer plus pleinement à la tâche qui est à la fois la plus difficile et plus vitale ; celle de protéger la vie, la santé et la croissance de leurs enfants.

Savoir pour mieux vivre ensemble. 
Je voudrais dire qu’expatrié, on est comme sur une montagne d’où l’on contemple mieux la vallée et le paysage environnant. De là, j’ai pu me rendre compte de la profondeur de l’aspiration de notre peuple à la paix et à l’unité nationale, ainsi que de sa conviction à y parvenir.
A l’étranger, on n’est ni du Nord, ni du Sud, ni de l’Est, ni de l’Ouest ; on est Togolais tout court et fier de l’être.
A l’étranger, on ne se réjouit jamais des divisions de son peuple ou de sa classe politique, on rêve d’un pays fort, paisible et développé, positivement engagé pour servir de modèle.
Nous sommes en face de défis qui exigent des sacrifices de nous tous.

4. NOTRE DESTIN COMMUN
Pour recréer du Commun, il faut d’abord rappeler qu’il existe un intérêt général qui dépasse la somme des intérêts particuliers. C’est aller même au-delà du « collectif » : un bien collectif, par exemple l’éducation, est utilisé individuellement par ses bénéficiaires ; qui peuvent donc en profiter de manière inégale, alors qu’un bien « commun », par exemple la liberté, la démocratie, l’environnement, bénéficie ipso facto à tous et ne prive personne de s’en servir.
Le Commun, dans une République comme la nôtre, c’est le contraire du populisme. Le Commun nous rappelle ce qui nous unit, et ce que nous avons à perdre. Parler de Commun, c’est aussi lutter contre les discours de fermeture, ne pas leur laisser chercher des boucs émissaires, plus simplement ne pas laisser offrir un programme simple promettant des satisfactions immédiates. Recréer du Commun n’est pas unifier ni homogénéiser. C’est reconnaître, respecter et valoriser la pluralité et la richesse de l’ensemble des individus qui forment la société Togolaise. Le Commun suppose le respect et la tolérance, la liberté de conscience, l’égalité de toutes et de tous et la laïcité.

Après maints rendez-vous manqués, il est temps pour toutes les filles et tous les fils du Togo tout entier, de se retrouver pour triompher ensemble de ce qui les oppose et sceller à jamais leur destin. Il est temps de repenser l’équilibre entre le peuple et ses gouvernants. Le temps est bien venu de l’action citoyenne et de la refondation morale, spirituelle, politique et socioéconomique du Togo.

Nous devons maîtriser notre destin Commun, travailler ensemble pour préserver la biodiversité ou pour répondre du dérèglement climatique, résorber le chômage galopant et former, éduquer et soigner notre population. Nos grands défis contemporains sont mondiaux. Les transformations en cours auront des conséquences directes sur nous et nos enfants. Elles produiront, si nous n’agissons pas collectivement des maladies, des conflits détruiront notre bien Commun le Togo.

5. NOTRE ENJEU
L’enjeu est de savoir comment notre pays peut se doter de dirigeants publics qui puissent le représenter davantage et qui soient à la hauteur du moment. Les Togolais à juste titre, considèrent que leurs représentants ne leur ressemblent pas. Pour renouveler la classe politique, le non-cumul du mandat est aussi une voie. Je suis favorable au non-cumul des mandats de parlementaires dans le temps. Le but n’est pas de sanctionner les élus qui ont de l’expérience : car la politique, comme tout le reste nécessite un savoir-faire et des compétences.

Toutefois, quand la politique n’est plus une mission mais une profession, les responsables politiques ne sont plus des engagés mais des intéressés.
Pour que la politique serre de nouveau les Togolais, je crois plus à l’engagement qu’aux interdits. L’enjeu d’empêcher les élus de le rester que d’encourager de nouvelles personnes à se lancer en particulier ceux qui ne sont ni fonctionnaires, ni collaborateurs d’élus ou salariés d’un parti, ni professionnels libéraux. Et c’est pourquoi il faut surtout s’occuper de ce qu’il se passe avant d’être élu, et travailler directement avec les représentants des salariés, et des employeurs pour accompagner ceux qui prennent des risques, ceux qui font campagne, ceux qui veulent s’engager pour notre pays.

Une même déconnexion de représentation est patente en termes d’âge, de sexe. Il n’y a clairement pas assez de femmes, de jeunes au Parlement.
Les partis politiques deviennent des machines à distribuer des postes. Le militantisme devient une affaire de professionnels.

Ces nouveaux élus ou ministres n’ont jamais eu de patrons, de collaborateurs, de clients, d’élèves. Ils ont été formés par un parti et ses organisations de jeunes et d’étudiants toutes organisations éminemment respectables et utiles, mais on n’y apprend pas à s’interroger, plutôt à indigner ; pas à travailler des dossiers, mais à organiser des rassemblements ; pas à prendre des décisions, mais à rédiger des motions. Le viatique d’une carrière de ce type, c’est de réussir quelques coups médiatiques, de montrer assez de capacité de communication – ou de nuisance -pour se faire intégrer sur une liste, à l’occasion de la synthèse à la proportionnelle des courants. L’économie réelle n’est pas pour eux un champ d’interrogation ou d’études , mais un inépuisable réservoir de postures , d’occasions de s’indigner .Quand ils deviennent ministres, il leur faut du temps pour s’habituer à ce qui normalement s’apprend dans la vie à côté de la délibération politique :travailler , lire, écrire , compiler , faire l’effort de comprendre des sujets qu’on ne connaît pas ; apprendre à trancher , c’est-à-dire produire de la décision ;et en attendant , apprendre à se taire . Et l’expérience de maire ou d’élu régional ne saurait leur apporter les compétences d’une vraie confrontation au travail.

Ces hommes politiques, pour la plupart, ne voyagent pas ; ils ne parlent que rarement l’anglais ; ils ne savent rien des réformes menées chez les autres.

A cela s’ajoutent trois points essentiels, portant sur la fonction présidentielle :
I. Même si ce qu’on appelait « souveraineté » ou « pré carré » présidentiel s’est considérablement amenuisé, l’agenda du président de la République reste lourdement préempté par la multiplication des réunions de nouvelles instances de régulation politique et économique mondiale.
II. La répartition des rôles entre président de la république et Premier ministre est brouillé ; le président se mêle trop souvent de détails.
III. Le chef de l’Etat à la merci des partis alors qu’il devrait, une fois élu, non plus être le chef d’un parti mais le représentant de toutes les Togolaises et tous les Togolais, au service de toutes les Togolaises et tous les Togolais, électeurs ou non-électeurs.
Enfin les partenaires sociaux ne représentent que quelques acteurs de la société, puisqu’ils ne portent pas les intérêts des chômeurs, ni inactifs, ni consommateurs, ni des citoyens. Il convient donc de rendre au Parlement des compétences injustement délégués aux partenaires sociaux, en renforçant le rôle de ces derniers dans l’entreprise et en leur donnant tous les moyens pour y être plus représentatifs.

4. MES PROPOSITIONS
a) Garantir l’intégrité
b) Passer le mandat présidentiel à cinq ans renouvelable 1 fois
c) Rendre obligatoire une justification détaillée des frais de mandat et de l’utilisation de la réserve parlementaire et contrôler cet usage.
d) Faire certifier les comptes du Parlement.
e) Créer une commission de déontologie qui statuerait sur les activités concomitantes au mandat de parlementaire.
f) Instaurer une parité hommes-femmes obligatoire à l’Assemblée nationale.
g) Limiter à deux dans le temps les mandats pour tous les parlementaires et élus locaux
h) Former un gouvernement de confiance avec de nouveaux visages pour rassurer le peuple de la nouvelle dynamique enclenchée 2018 à 2020
i) Revue de performance annuelle pour toutes les ministres et tous les ministres, les directeurs de cabinets et toutes les directrices et tous les directeurs des sociétés d’Etat.
j) Libération des prisonniers politiques
k) Créer un CNDT : Conseil National de la Diaspora Togolaise élu pour trois ans non renouvelables.
l) Création de pôles de compétitivité et de création de richesses
5. Pour ce qui concerne notre responsabilité.
Nous parlons tous de la paix et de la sécurité ; nous voulons tous vivre libres et en toute quiétude. Une telle ambiance ne découle pas du hasard et ne constitue pas un don gratuit ; c’est au contraire la résultante d’un ensemble de comportements responsables ; la volonté délibérée d’accepter et de respecter l’autre ; la capacité de nous comporter envers autrui comme nous aimons qu’on se comporte envers nous. La démocratie est à ce prix, la décrispation du climat social aussi.

Apprenons à écouter l’autre, pour nous informer. Mais au même moment, faisons appel à notre esprit critique, essayons de tout analyser, de démêler le vrai du faux et de déterminer en quoi des discours peuvent proposer ou non des solutions réalistes à l’ensemble des problèmes auxquels notre pays est confronté.

Avant de poser, un acte, essayons par exemple d’envisager la réaction de nos amis ou nos interlocuteurs surtout quand ceux-ci ne sont pas de la même sensibilité que nous. Dans ce sens, ne perdons pas de vue que toute action délibérée de provocation et de violence en appelle d’autres, de même nature, d’amplitude parfois et même souvent plus grande et déclenche une logique infernale de destructions avec tout le cortège de souffrances et de rancœurs, que l’on peut aisément imaginer.

Devenons donc plus raisonnables, plus responsables et plus courageux chers compatriotes afin que, dans une communion de pensée et dans un même élan patriotique, nous puissions mettre en commun notre force et nos compétences pour que le Togo demain soit meilleur et prospère.

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