La reprise des manifestations de rue dans le but de faire pression sur le gouvernement et le contraindre à suspendre les activités de la CENI et exiger la mise en œuvre des recommandations de la feuille de route de la CEDEAO, n’est pas du tout du goût de certains partis membres de la coalition des 14 partis de l’opposition.
C’est le cas du Parti National Panafricain (PNP) qui a appelé samedi 1er septembre 2018, les Togolais à la vigilance et à la patience pour obtenir les reformes recommandées par la CEDEAO.
« Par rapport aux marches, l’arrivée des Chefs d’Etat de la CEDEAO le 31 juillet 2018, à Lomé a abouti à ce que nous avons comme acquis en terme de recommandations, notamment des mesures d’apaisement extraordinaires. Alors il faut temporiser avec les marches parce que si on ne fait pas attention, le pouvoir va profiter de l’occasion pour créer des situations », a prévenu Ouro-Tchikpa Tchatikpi, Conseiller du Président du PNP, Tikpi Atchadam.
Pour le PNP, la reprise des manifestions de rue mettra en mal l’application de la feuille de route de la CEDEAO. Le parti pense que la « meilleure stratégie » à adopter par l’opposition est de patienter et attendre l’arrivée des chefs d’État de la CEDEAO.
« L’application de la feuille de route est un problème pour le pouvoir. Les recommandations sont là et si nous reprenons avec les marches, le pouvoir va créer des situations et il n’aura plus d’application de ces recommandations qui sont des acquis pour l’opposition. Nous devons être patients et éveillés pour ne pas tombés directement dans le piège de l’adversaire. Les Chefs de l’Etat seront à Lomé bientôt », a insisté Ouro-Tchikpa Tchatikpi mettant sérieusement à mal la stratégie des autres membres de la C14 qui se préparaient à des manifestations de rue afin de mettre une dose de pression sur le pouvoir de Lomé et le contraindre à aller vers les reformes.