Si le régime en place et la Commission électorale nationale indépendante (CENI) se pressent pour organiser unilatéralement les législatives, c’est pour ouvrir la voie du 4è mandat à Faure Gnassingbé, souligne le député Alphonse Kpogo.
La Commission électorale nationale indépendante s’active afin que les élections législatives aient lieu le 20 décembre prochain, date arrêtée par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). La Coalition de l’opposition, elle, réclame les réformes constitutionnelles et institutionnelles avant tout scrutin. Malgré les contestations, le gouvernement accélère le processus.
A en croire, l’ancien Secrétaire général de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), aujourd’hui membre de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), la reprise des travaux à la CENI sans préalablement les réformes ne vise qu’un but, celui de s’assurer une victoire et ensuite assurer un 4è mandat au chef de l’Etat élu une fois en 2005, réélu en 2010 et 2015.
« Mais si c’est l’opposition qui gagne, le chef de l’Etat n’aura plus de raison de se présenter pour un 4ème mandat. Voilà pourquoi ils passent par tous les moyens pour organiser des élections frauduleuses », diagnostique-t-il.
Alphonse Kpogo rappelle que dans les conditions actuelles, aucune élection ne peut être crédible, transparente, juste, équitable. Le découpage actuel ne donne aucune possibilité à la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition d’avoir la majorité à l’Assemblée nationale, ajoute-t-il. Autrement dit, les dés sont pipés d’avance.
Pour lui, tout comme les autres opposants, il faut d’abord que les réformes soient faites notamment la recomposition de la CENI, un redécoupage électoral, entre autres.