C’est une sortie qui a toute sa raison d’être. A moins de 24 h de la manifestation du Parti National Panafricain (PNP), le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Gal Yark Damehane, sort de son silence vis à vis du sujet et apporte des clarifications.
Pour le ministre Yark, reçu ce matin chez nos confrères de la radio Victoire Fm, c’est le nombre limité des forces de l’ordre et de sécurité dans les villes pour encadrer les manifestants qui explique la décision du gouvernement d’autoriser les marches du parti de Tikpi Atchadam dans seulement 03 villes au lieu de 10 comme prévu par le parti.
» La police n’est pas là seulement pour des marches. Aujourd’hui notre souci, c’est comment protéger nos compatriotes et comment sécuriser leurs biens. Donc il y a des missions transitionnelles de la police et de la gendarmerie. La première mission c’est d’encadrer les marches. Donc si le PNP a voulu marcher dans 10 villes, raisonnablement je ne sais pourquoi marcher dans 10 villes. L’autorité ne peut agir qu’en fonction du personnel disponible. Avec trois villes, on peut tranquillement les encadrer d’une façon professionnelle. Je crois que le PNP doit accepter ces trois villes et les itinéraires recommandés pour faire sa marche. Nous devons tous travailler pour la sécurité, la démocratie dans notre pays. Si déjà à l’issue d’une marche, ils cassent tous ce qu’ils trouvent, la violence appelle toujours la violence » a t-il déclaré.
Le ministre a par la suite expliqué la position des chefs traditionnels du Kloto.
» La décision des chefs traditionnels, c’est parce que les manifestants avaient posé des actes répréhensibles à Kpalimé. C’est vrai que ce n’est de leur compétence d’interdire les manifestations, mais c’est pour refuser la violence. Donc l’autorité met à terre tout le monde » a déclaré le ministre.
Pour la marche de demain, le ministre a appelé tout le monde à la retenue.
« Nous appelons les uns et les autres à la retenue, à la préservation de la paix. Ceux qui veulent marcher aux endroits indiqués, qu’ils aillent marcher, ils seront encadrés. Qu’ils ne disent pas qu’ils ont indiqué tel endroit et que ce n’est pas retenu dont ils vont faire la force. Il ne faut par faire la démocratie dans la pagaille. La ville de Kpalimé n’est pas retenue, ça tranquillise tout le monde », a déclaré Yark Damehane.