La conférence des évêques du Togo (CET) a dénoncé hier dans un communiqué ‘les conditions d’arrestation’ d’Agbéyomé Kodjo, le chef du MPDD.

Le député n’a pas été ‘arrêté’, mais conduit à la gendarmerie pour interrogatoire. Ce qui est différent.

Gilbert Bawara, le ministre de la Fonction publique, s’est étonné de la réaction de l’église catholique.

‘Nous sommes dans un Etat laïc et je ne suis pas sûr que les togolais auraient accepté qu’un groupe de chefs coutumiers ou de pasteurs donnent des ordres ou des injonctions à l’Etat ou à la justice comme les évêques viennent de le faire’, a-t-il déclaré mercredi au micro de Canal FM.

Pour le ministre, les conditions d’interpellation de M. Kodjo sont la résultante de son comportement car il n’a pas répondu aux deux précédentes convocations de la gendarmerie.

L’élu, qui a perdu son immunité, est accusé d’utilisation illégale des emblèmes de l’Etat et d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat.

Agbéyomé Kodjo est depuis 24h dans les locaux du SCRIC (service central de recherche et d’investigation criminelle de la gendarmerie).

Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, archevêque émérite de Lomé et soutien du candidat à la présidentielle, a été entendu dans la journée.

Demain, ce sera au tour de Fulbert Attisso et Brigitte Adjamagbo-Johnson, des collaborateurs.

Le procureur de la République a précisé que l’enquête ne concernait pas seulement le chef du MPDD.

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