Le sort du dialogue inter-togolais est désormais entre les mains de la CEDEAO. Pour Me Zeus Messan Atta Ajavon, l’un des leaders de l’Association pour la Promotion de l’État de Droit (APED), le problème togolais est un « cas particulier » dans la sous-région ouest africaine. 

« Les acteurs politiques auraient pu régler la crise depuis très longtemps avec une bonne volonté de part et d’autre. Mais on s’aperçoit que personne ne veut évoluer. Donc c’est normal que la CEDEAO qui voit la sous-région en train d’aller en déliquescence à cause du Togo, qui reste un pays à problème dans la sous-région sur le plan de l’acceptation de l’alternance et de l’évolution démocratique prend en main ce problème », a déclaré Me Zeus Messan Atta Ajavon au cours d’une émission animée ce lundi 04 juin 2018 sur Radio Victoire Fm.

Selon l’avocat, le Togo reste le pays dans lequel les libertés d’ « expression, d’opinion, et de manifestation » sont en « difficulté » conformément aux règles démocratiques en vigueur.

« Le Togo est le seul pays qui n’accepte pas l’alternance donc il faut que la communauté internationale dont celle de la CEDEAO, s’organise pour que cela soit effective dans notre pays », a-t-il insisté.

Me Zeus Messan Atta Ajavon a, au cours de cette émission donné des détails sur l’incident survenu le 29 mai dernier en marge d’une conférence de presse que son association l’APED tenait au Centre d’éducation spirituelle pour l’apostolat des laïcs (CESAL) à Lomé. Une rencontre empêchée par les forces de l’ordre pour « défaut de récépissé » de l’association.

Accusation qu’a formellement rejetée Me Zeus Atta Ajavon. « L’APED a été créée le 5 octobre 1990 et est l’une des associations pionnières qui luttent pour les droits de l’Homme au Togo. Elle a eu son récépissé sur des bases légales », a-t-il fait savoir.

Raphaël A.

source: http://www.afreepress.info