Depuis quelques jours, s’approvisionner en carburant relève du parcours de combattant. La Ligue des consommateurs du Togo s’en indigne, et explique ce qui, selon elle, serait à l’origine du calvaire que vivent actuellement les Togolais.
Avec la fermeture
de la frontière Bénin-Nigeria décidé par les autorités nigérianes pour
éviter la contrebande, il est de plus en plus difficile de se procurer
de l’essence au Togo. Les stations service n’arrivent pas à répondre à
la demande. Certaines d’entre elles n’en disposent même plus, et c’est
le mécontentement chez les usagers, notamment chez les conducteurs de
taxi-moto.
A la Ligue des consommateurs du Togo (LCT), on pense
que la situation actuelle ne serait pas liée seulement à la fermeture
des frontières entre ces deux pays, « mais de la caducité du
fonctionnement du comité du suivi des fluctuations des prix des produits
pétroliers », explique son président sur sa page facebook.
Emmanuel Sogadji se demande : « Pourquoi le comité ne dispose pas de stock de sécurité, pourquoi dans la situation de pénurie, on cherche encore à imposer des processus habituellement tordus aux sociétés de distribution ? »
En réalité, ajoute-t-il, le secteur informel joue un grand rôle dans la distribution de l’essence, certes frelatée. La preuve, « il résout plus de 60% des besoins du pays », estime le président de la LCT qui souhaite d’ailleurs que les vendeurs de ‘’boudè’’ soient organisés au lieu d’être pourchassés, traqués voire tués.
C’est le 20 août dernier qu’Abuja a décidé la fermeture de sa frontière avec le Bénin pour protéger son marché de l’importation de certains produits. Cette décision devrait durer 28 jours, a-t-il informé.
Il est difficile de dire aujourd’hui si ces deux pays ont pu trouver un accord pour la réouverture. Toujours est-il qu’elle pénalise beaucoup de personnes en Afrique de l’ouest.
Icilomé